Le projet Métha Herbauges avance à petits pas
La coopérative d’Herbauges a clos le 28 janvier une série de réunions publiques concernant l’implantation d’un méthaniseur à Corcoué-sur-Logne (Loire-Atlantique). Malgré les oppositions qui restent fortes, le directeur Jean-Michel Bréchet est confiant. La hausse du prix du gaz lui est favorable.
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Le 28 janvier à 19 h, la coopérative d’Herbauges tenait une réunion de synthèse publique à Legé (Loire-Atlantique) sur le projet de méthaniseur de Corcoué-sur-Logne, Métha Herbauges. La soirée venait clore une série de rendez-vous avec le grand public pour échanger sur le projet controversé.
Au total, cet hiver, quatre réunions ont eu lieu sur l’ensemble du territoire où sont présents des producteurs de Métha Herbauges, et deux ateliers pour parler des questions les plus soulevées, à savoir le modèle agricole et la taille du projet, avec ses impacts sur le réseau routier.
Un voyage au Danemark pour les élus
« La dernière réunion de fin janvier a permis de faire la synthèse, avec une charte d’engagement pour donner les garanties que l’on apporte face aux questions posées », explique Jean-Michel Bréchet, directeur de la coopérative d’Herbauges. Une cinquantaine de personnes y ont assisté, notamment des élus, des opposants et des producteurs. La charte sera rattachée à l’autorisation d’exploiter, toujours en attente.
Prochaine étape : l’organisation fin mars-début avril d’un voyage au Danemark pour visiter des méthaniseurs et présenter les technologies. « Il faut que les élus s’approprient le dossier, justifie Jean-Michel Bréchet. La méthanisation fait peur par méconnaissance. »
Un bilan plutôt positif des réunions
Le directeur dresse un bilan plutôt positif des réunions. « Elles ont permis d’échanger. Les élus et la population ont pris la mesure des enjeux pour l’élevage et la transition énergétique. On avance à petits pas. »
De son côté, le département n’a pas changé d’avis, et estime toujours que le réseau routier n’est pas en capacité de répondre au projet. « Et ce malgré les éléments que nous apportons. On ne désespère pas que le dialogue se renoue », commente le directeur, reconnaissant qu’« il faudra que le projet évolue. On est dans le mouvement, maintenant il faut trouver un angle pour construire un projet commun. »
Un autre méthaniseur en Vendée
L’implantation d’un autre méthaniseur, à côté de Challans (Vendée), est aussi dans les tuyaux. « Pour l’instant, nous sommes sur l’information et la formation des élus », indique Jean-Michel Bréchet. Le second site permettrait de pallier la réduction d’un tiers de celui de Corcoué-sur-Logne par rapport au projet initial. « Si on le réduit plus, il n’est plus viable sans aides », explique le directeur.
Quant à la date butoir de septembre 2023 prévue pour le début du contrat, intenable vu le retard pris par le projet avec de possibles conséquences sur la viabilité économique, Jean-Michel Bréchet n’est pas inquiet. « La chance qu’on a, c’est que le prix du gaz est monté au-dessus du contrat. Pour l’instant, on est confiant. »
Marion CoisnePour accéder à l'ensembles nos offres :